Détente à Pisco Elqui - premières impressions
Nous sommes arrivés tôt ce matin, avant même le lever du jour, à La Séréna, 200kms au nord de Valparaiso. La ville, même endormie, nous a paru différente aux grandes villes dont nous venions ainsi qu’au style de la région Centre du pays. L’aridité se fait déjà sentir. Nous avons bu un grand café dans une tasse en carton, à la paille, dans un café de la gare de bus aux airs américains. Il était 05h40 et nous attendions le premier bus en direction de Pisco Elqui, notre destination, pour nous enfoncer dans la vallée de l’Elqui, à environ 70 kms à l’ est de la Séréna.
Le changement d’avec les semaines passées est radical, en termes d’environnement surtout. La vallée de l’Elqui est nichée aux pieds des Andes et serpente entre ses massifs silencieux et arides. Rien à voir avec les forêts chantantes et humides de la Patagonie ou avec la végétation rare mais verte autour du littoral pacifique.
Au loin, de temps à autres, depuis la retraite tranquille de notre hôtel, le pas d’un cavalier résonne. Un cours d’eau nous berce dans la nuit. Des arbres fruitiers ombragent le jardin et nous goûtons leurs fruits sans connaître leur nom. Je récolte précieusement leur jus rouge et abondant, un peu amer. Les chiens sont moins nombreux et moins agités, sans nul doute le reflet de la population locale, souriante et décontractée.
La vallée de l’Elqui est une vallée riche - elle est le berceau de la production de l’alcool national, le pisco - et touristique, tant pour les touristes de l’étranger que pour ses propres nationaux. Les habitants des grandes villes de la région Centre y trouvent un refuge calme et beau, extraordinairement beau. Les distilleries et les caves se succèdent. Surplombant la vallée, l’observatoire Mamalluca (téléscope de 30 cm, rikiki dit Quentin) offre un regard unique sur la voie lactée. Mais rien que le ciel, rien que la nuit, rien que tout l’environnement se prête à admirer les étoiles.