La nuit, Riohacha

Publié le par Fabienne

3h du matin. C’est l’heure du conciliabule sous l’arbuste parfumé, dans l’allée qui longe notre hôtel. La chaleur est étouffante. La brise de l’océan est loin, notre hôtel à l’intérieur de la ville, sur une de ses avenues principales. Les hommes sous l’arbuste discutent. On pourrait se croire dans une pièce de Calderon, si ce n’est qu’il n’est question ni de royaume ni de philosophie, mais du prix du lait. Des voitures passent en rugissant, déchirant le silence que les hommes, à intervalles, laissent régner entre eux. Il y a aussi des éclats de rire.

Je ne dors pas. La chambre est fortement éclairée par les lampadaires de la rue, il fait chaud, le flot des voitures tarit à peine. A mes côtés mon compagnon dort mais d’un sommeil agité. La nuit, cette nuit, n’est pas au repos.

C’est  l’heure du conciliabule, qui dure, qui dure.  

Publié dans Histoires

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