Passage en Equateur - deux jours de route et de poussière

Publié le par Fabienne

Il y a bientôt deux semaines, nous avons finalement décidé de quitter le Pérou, après plus de deux mois à parcourir ses monts et ses merveilles.

 

Prochaine destination sur cette route sud-américaine : l'Equateur et, a priori, sa chaleur et ses volcans bien vivants.

Nous passerions par la frontière de La Balsa, dans les Andes tropicales de la région de Cajamarca côté péruvien, au sud-ouest de l'Equateur.

 

Un soir en sortant dîner, à Chachapoyas, nous avons rencontré une famille - sans doute canadienne compte tenu de l'accent ..... ! - qui venait d'arriver de la frontière. Ils étaient encore désorientés du passage dans un nouveau pays et regrettaient beaucoup l'Equateur, le coin de côte où ils avaient passé les derniers trois mois. Sur le passage de la frontière, ils eurent un moment d'hésitation puis, en ayant presque l'air de s'excuser, nous dirent que ça n'avait pas été particulièrement facile non, surtout très fatiguant, mais avec un enfant en bas âge qui n'arrête pas de bouger, cela s'explique sans doute.

 

Et bien l'on peut dire alors que nous sommes deux enfants en bas âge, car nous sommes arrivés à Vilcabamba, Equateur, épuisés. D'ailleurs, après, jai été malade plusieurs jours durant. La preuve.

 

Nous sommes partis un vendredi à 11h, attrappé en courant le bus pour Lima qui nous a déposés, trois heures plus tard, à Bagua Grande : premier embranchement sur notre route. Nous avons marché les quelques mètres qui nous séparaient du bon terminal de bus pour continuer sur Jaen, en mini-bus cette fois, une heure et demi dans la chaleur, Quentin une demi fesse sur un siège et moi sur un siège éjectable et sans dossier. Arrivés, nous avons transité au prochain arrêt de bus, en rickshaw local. Attente d'une demi-heure puis départ pour trois nouvelles heures de mini-bus, de poussière et de chaleur, dans un paysage magnifique et luxuriant, sur une route le long du fleuve. Nous avons débarqué, une fois la nuit tombée, à San Ignacio, dernier arrêt de la journée.

 

Un churrasco de poulet-frites plus tard, nous avons regagné notre hôtel, que nous n'avons pas très bien choisi, il faut bien le dire : juste au-dessus d'une discothèque (cachée si vous voulez mon avis car aucun signe extérieur, qui nous aurait fait passer notre chemin sans aucun doute!, n'était apparent) et en face du marché. Résultat, la boîte a pulsé toute la nuit jusqu'à 4h30 et le marché à pris le relai à 5h. Nous nous sommes donc levés tôt, très tôt, et avons repris notre route sans plus tarder, mais quand même en prenant le temps de dire adieu au Pérou.

 

Et c'est ainsi que nous avons rejoint l'Equateur, en taxi collectif d'abord, pendant une heure et demi, jusqu'au poste frontière de La Balsa. Sur la route, trois contrôles policiers. A la frontière, nous passons en premier l'immigration péruvienne puis, après avoir traversé le pont-frontière, l'immigration équatorienne. Il nous reste 3 soles péruviens en poche et passons à la monnaie équatorienne, le très exotique dollar. Le visa est de trois mois, non prolongeable et valable pour une année, ce qui signifie que nous ne pouvons pas sortir après trois mois puis revenir dans les mêmes douze mois. Il nous faut attendre une heure et demi environ pour le bus-camion qui nous emmènera, cahin-cahan et en environ une heure et demi, à la grande ville la plus proche, Zemba où, là, nous avons juste le temps d'embrayer et de prendre le bus pour Vilcabamba, qui dure six heures.

 

Nous descendons quelques kilomètres avant le village, aux portes de l'hôtel que nous avons choisi à la lecture du Lonely Planet Ecuador que nous avons récupéré à Cchachapoyas avant de partir. Nous le sentons un peu en arrivant mais en prendrons pleine conscience le lendemain : l'hôtel est un repaire de gringos et d'allemands, un bocal où aucun son équatorien ne pénètre, aucun accent castillan, le village au loin est colonisé et les locaux incapables de lutter contre la hausse des prix que le développement immobilier américain a provoqué sur leurs terres.

 

Nous partirons dès que possible, c'est à dire une fois que je me serai un peu remise de la fatigue, ce qui revient à dire dès que je pourrai rester éloignée des toilettes plus d'une heuire durant. Amis de la poésie, bonsoir!

 

 

Publié dans Trajets

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